Comprendre le Growth Hacking #1 Son origine

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Comprendre le Growth Hacking #1 Son origine


Dans une suite d’articles nous allons tenter d’explorer et d’expliquer les différentes facettes de ce que l’on nomme le Growth Hacking ? Les origines du Growth Hacking, les objectifs du Growth Hacking, des exemples concrets d’entreprises qui ont appliqué des stratégies de Growth Hacking, son impact dans le webmarketing, sa légalité et encore bien d’autres points sur ce terme qui peut et reste assez énigmatique dans l’univers du webmarketing et plus généralement du marketing.




De la genèse du Growth hacking à aujourd’hui, comprendre son origine


Un terme que l’on entend de plus en plus dans l’environnement du webmarketing mais qui reste assez énigmatique. Ce terme de Growth Hacking est de plus en plus tendance et on constate une augmentation dans sa recherche d’informations. Preuve de cela, l’évolution de l’intérêt de cette expression dans les moteurs de recherche dans le monde.

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Le « créateur » Sean Ellis


Avant de voir en détail ce qu’est le Growth Hacking commençons par celui qui en est à son origine, l’entrepreneur américain Sean Ellis. Son créateur, au moins pour le terme de Growth Hacker et la mise en forme du concept. En effet, Sean Ellis ne trouvait pas de remplaçant pour son poste au sein de l’entreprise Dropbox. Pour attirer plus de candidats, il renomma l’annonce en un poste de Growth Hacker. Un titre accrocheur est également un exemple de l’état d’esprit du Growth Hacking, en détournant intelligemment le système pour avoir plus de demandes.

L’intitulé du poste sera utilisé plus tard par d’autres entreprises puis généralisé en Growth Hacking pour l’ensemble des techniques qui permettent de générer de la croissance rapidement et à moindre coût.

Sean Ellis a contribué au succès de nombreuses entreprises en Silicon Valley dont Dropbox, Evenbrite, LogMeIn ou encore Uproar. À l’arrivée de Sean Ellis dans ces entreprises, elles n’étaient que de jeunes startups avec des concurrents plus anciens ou tout simplement plus puissants. Ne disposant pas du budget pour se positionner de la même manière que ses concurrents sur des techniques traditionnelles de marketing,

Sean Ellis a dû mettre en place des idées créatives et novatrices pour se démarquer et obtenir plus de clients. Pour cela, il a étudié la clientèle et l’offre des entreprises pour trouver de nouvelles méthodes marketing voire même exclusivement des méthodes de webmarketing. L’ensemble avec un budget restreint.

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Un exemple simple de cela est son travail dans l’entreprise Uproar où il a eu l’idée de créer un nouveau type de publicité en ligne. L’entreprise Uproar était spécialisée dans le secteur des jeux vidéo. Sean Ellis ne pouvant pas faire de campagne publicitaire démesurée pour faire connaitre la startup, il eut l’initiative de proposer à tous les propriétaires de sites internet, la possibilité d’intégrer simplement des jeux Uproar sur leur site.

D’un côté cela faisait un contenu interactif et gratuit à intégrer pour de nombreux sites et de l’autre une très forte exposition pour l’entreprise à moindre coût. Les propriétaires de sites deviendraient des affiliés de Uproar, payés 0.50$ pour chaque nouveau joueur que la société a acquis via leur site. Le départ de Sean Ellis de l’entreprise Dropbox se situe à l’horizon du début de l’année 2010.



Des origines plus lointaine 


Même si la formulation du concept de Growth Hacker et par conséquent de Growth Hacking est assez récente. Les techniques utilisées pour augmenter la visibilité de son entreprise, plus communément de sa startup, existent depuis un certain temps. En refaisant un historique pré Sean Ellis, on retrouve plusieurs idées, innovations qui ont permis à des sociétés de connaitre une fulgurance dans leur croissance. L’idée la plus souvent associée à l’essence même du Growth Hacking est en lien avec l’entreprise Hotmail.

L’exemple de Hotmail

En effet, au milieu des années 90 le service Hotmail n’est qu’une jeune startup. Le service de messagerie a connu une soudaine et forte croissance à la suite d’un simple changement. Hotmail a pris la décision d’ajouter à la fin de chaque mail envoyé une simple phrase « PS I love you get your free email at Hotmail ». Cet ajout simple a fait décoller le nombre d’utilisateurs du service de mail et par conséquent son business. Cette phrase n’a pas été ajoutée par hasard, cela est venu d’une étude de la provenance des inscriptions des utilisateurs au service.

Celle-ci démontra que la majorité des inscriptions provenaient de recommandations. Chaque mail envoyé par un des utilisateurs de la plateforme devenait alors, par ce simple ajout, une publicité pour les services de l’entreprise.

Derrière cela, aucun coût pour l’entreprise et chaque utilisateur était malgré lui un prescripteur pour Hotmail. La startup passe de plusieurs milliers à plusieurs millions d’utilisateurs en moins de deux ans et est rachetée pour 400 millions de dollars par Microsoft. Apple utilisera la même technique avec ses iPhone et iPad où les envois de mails étaient ponctués par un « Envoyé depuis un (mon) iPhone »



Une première définition du Growth Hacking


Du fait de l’ensemble des exemples que nous venons de voir, le Growth Hacking se positionne entre le marketing et le développement et entre la technique et la créativité. Il requiert ainsi des compétences transversales et moins une forte expertise dans un domaine précis. Voilà pourquoi, on parle du Growth Hacking comme d’un état d’esprit dans l’environnement du webmarketing. Aujourd’hui, il utilise tous les domaines du webmarketing aussi bien l’emailing que le référencement payant (SEA), que le référencement naturel (SEO) ou bien les réseaux sociaux (SMO) ou encore le web analytics.

Toutefois, difficile de donner une définition exacte de ce qu’est le Growth Hacking car les avis divergent sur le sujet et notamment sur sa place dans le marketing. Certain comme Sean Ellis en parle comme d’un nouveau concept, d’une extension du web marketing qui révolutionne l’efficacité des organisations. Il transformerait les pratiques habituelles des web marketeurs et donc se compléterait au web marketing.

D’ailleurs depuis son départ de Dropbox, Sean Ellis a fondé sa propre entreprise et son site (https://growthhackers.com) pour expliquer ce qu’il a pu mettre en place mais également fournir des services et logiciels pour aider les entreprises à obtenir une croissance plus rapide. Alors que d’autres considèrent que le Growth Hacking est un buzzword. Car les pratiques utilisées dans le cadre du Growth Hacking ne sont généralement pas des nouvelles techniques de web marketing, car elles ont souvent déjà été mises en place par des entreprises par le passé. Et donc que le Growth Hacking est du webmarketing.

Les composantes du Growth Hacking

Aujourd’hui on reconnait cependant que le Growth Hacking :

  • S’applique le plus fréquemment à l’environnement dit des startups ;
  • Demande d’être créatif et innovant.
  •  Va profiter des défauts des plateformes comme les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et autres pour trouver de nouveaux clients ;
  • Passe par une analyse des données de ses prospects ou de ses clients. Cela grâce à un traitement de la data qui est de plus en plus accessible à tous ;
  • Est une démarche structurée de webmarketing avec l’utilisation de bonnes pratiques et une recherche constante d’amélioration de ses procédés ;

En somme, qu’il va rechercher un détournement du système en utilisant des techniques non conventionnelles pour favoriser la croissance de son entreprise avec un minimum de moyens financiers en un minimum de temps.


Growth Hacking de San Francisco à l’ensemble de la Silicon Valley

Ce sont principalement des startups en Silicon Valley qui ont appliqué les principes de Growth Hacking, un environnement où l’on recherche une croissance globale qui peut se généraliser au monde.

Ce type d’entreprise est constamment en recherche de fond qu’ils obtiennent par des Business Angels ou des Venture-Capitalists pour financer les avancées du projet. À leur phase de lancement, elles n’ont pas besoin d’une stratégie marketing sur le long terme, elles ne sont pas à la recherche d’une construction d’une équipe marketing ou de la construction d’une identité ou même d’une marque.

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L’objectif est simple, la croissance de l’entreprise par l’acquisition de nouveaux clients. Le terme de Growth Marketing est également utilisé comme synonyme de Growth Hacking. Une évolution depuis quelques années va dans le sens où il n’y a pas que les startups qui utilisent les bonnes pratiques de ce concept pour obtenir une croissance.

Ainsi les entreprises vont rechercher à être créatives, à analyser et expérimenter dans le but d’optimiser leurs démarches. Des plateformes comme Facebook ou Twitter, ont également utilisé des techniques de Growth Hacking pour favoriser leur développement.

Antoine Moulard
Antoine Moulard

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